DETAILS DE L'OPERATION ET DU SEJOUR (1)

Bonsoir,

Presque une semaine que je n'ai pas publié. Je vais donc expliquer un peu ce silence.

Nuit de lundi à mardi : RAS, j'ai plutôt bien dormi, j'en étais la première étonnée à mon réveil.

Mardi 8 H : nouvelle douche à la bétadine et enfilage de la tenue du bloc avec charlotte et petits chaussons jetables (sexy en diable !).

Vers 8 H 30, après un dernier SMS à ma maman, le brancardier vient me chercher. L'inconvénient pour moi qui suis extrêmement curieuse, c'est que je ne pouvais garder ni mes lentilles ni mes lunettes et que je ne voyais donc rien du tout (que des silhouettes quoi).

Vers 9 H, je vois l'anesthésiste (dommage, ce n'est pas le beau gosse que j'avais vu à la consultation) et mon chirurgien, puis je pars dans les nimbes de l'anesthésie générale.

Heure indéterminée : j'entends quelqu'un me demander de me réveiller et d'ouvrir les yeux. Je tente, c'est difficile, je réponds que j'ai envie de dormir. Et ce, à plusieurs reprises. Au bout d'un moment, je revois l'anesthésiste qui me dit que je fais une petite hémorragie, qu'ils vont peut-être me transfuser et donc que je retourne au bloc. Tellement dans les nimbes que je ne comprends à peine ce qu'il me dit.

Plus tard, heure indéterminée : on me demande d'ouvrir les yeux. J'entends la voix de ma mère et je distingue sa silhouette et celle de mon père avec des blouses bleues, des masques et des charlottes. Ma mère me demande si je vais bien. Je réponds oui mais que j'ai très soif. Puis je me rendors.

Encore plus tard, heure indéterminée, je sens que c'est la nuit : j'émerge un peu plus. Je sens la perf, l'oxygène dans le nez, un poids sur l'estomac, le brassard qui me prend la tension toutes les 30mn, les bas autour de mes jambes qui gonflent et se dégonflent. Je redemande à boire, l'infirmière me sert un verre d'eau avec une compresse pour que je tête la compresse.

Je passe la nuit à me réveiller régulièrement. Point extrêmement positif : aucune douleur, juste des gênes dues aux appareils et tubes.

Mercredi matin : je suis toujours dans le potage mais l'esprit un peu plus clair. Le chirurgien vient me voir pour m'expliquer que, comme je ne me réveillais pas bien à la suite de la sleeve qui s'était très bien passée, on a pris mes constantes et j'avais une tension très basse + perdu beaucoup de sang (je ne me rappelle plus ce qui mesure le taux de sang... pourtant, je regarde régulièrement urgence !) et qu'ils ont donc supposé une hémorragie interne et décidé de rouvrir. C'était bien une hémorragie due à un vaisseau de l'estomac qui a claqué pour une raison inconnue. On m'a aussi transfusée compte tenu de l'importante perte de sang.

Sans blague, j'ai fait tout ça moi, la veille ? Et bien, même pas peur (forcément puisque j'étais sous anesthésie quasi toute la journée du coup), même pas mal (ça, c'est trop cool, je pensais avoir des tiraillements dans l'estomac ou des trucs similaires mais rien du tout).

L'étudiante infirmière (adorable, comme l'infirmière de nuit) m'apporte un thé....Beuurk. En temps normal, je n'aime pas ça, mais là, c'est encore pire, ça me dégoute. J'ai juste envie de boire de l'eau, ce que je fais par toutes petites gorgées. Et elle me rend mes lunettes.... Yeees, je revois !

Après, l'étudiante m'accompagne aux toilettes (en fait, j'ai sans arrêt envie de faire pipi à cause de la perf). La perf est encombrante et à chaque fois, il faut tout débrancher (sauf les bas qui gonflent qu'on m'a enlevé). En plus, je marche quand même comme une petite vieille.

Elle m'aide aussi à faire une petite toilette, à me mettre un pyjama, à sortir mon téléphone. Et elle m'installe dans le fauteuil.

Sauf que je suis toujours bien dans le potage et que j'arrive à peine à rédiger un SMS. J'ai envie de dormir. Je suis réveillée par le kiné qui me fait faire des exercices de respiration.

Ma mère arrive vers 12 H 30 et m'explique ce qui s'est passé la veille. Mes parents ont quand même eu la trouille je pense parce que, quand ma mère est arrivée vers 17 H 30, j'étais censée être totalement réveillée et on lui dit que je suis toujours au bloc car il y a eu une petite complication, en lui demandant de repasser vers 20 H, que je serais réveillée.

En soins continus, il n'y a pas la télé... Je m'embête et ça me saoûle vraiment, les tubes, le brassard, l'oxygène.

Mercredi vers 16 H : Je retourne dans une chambre normale après avoir été totalement débranchée (le critère étant le taux d'oxygénation apparemment) sauf la perf.

Mon père passe le soir et m'apporte une grande serviette de toilette (ben oui, en chirurgie de l'obésité, les serviettes de toilette ont la taille d'un tapis de bain, n'importe quoi...). Il me demande quelques trucs professionnels aussi (du genre, on répond quoi à Mme X ? J'ai eu Mme Z au téléphone, elle pensait que la procédure était terminée...

Comme je suis un peu plus éveillée, j'appelle mon compagnon, mon fils aîné, mes enfants qui sont chez mes beaux-parents, j'envoie quelques SMS, fais suivre quelques mails pro à mon assistante.

Ensuite, impossible de dormir... Je ne sais pas si c'était l'anesthésie ou le bruit (insupportable... chambre sur rue, pas de double vitrage, rue passante, etc.).

Allez, suite demain, parce que je suis un peu fatiguée de taper là !

A demain.