DETAILS DE L'OPERATION ET DU SEJOUR (2)

Bonsoir,

Je ne suis pas sérieuse, je n'écris plus régulièrement. Je vais prendre du retard, après j'aurais trop de choses à écrire.

Nuit de mercredi à jeudi : je dors super mal... tellement mal que le matin, lorsque l'infirmière arrive, je pleure en demandant à changer de chambre. En plus, je me suis réveillée de mon heure de sommeil avec hyper mal au cou. Je pensais que c'était une mauvaise position mais le kiné m'explique que ça peut être dû à la remontée du diaphragme pendant l'opération (d'où la nécessité de faire des exercices respiratoires pour le remettre à sa place). Seul point positif de la matinée, on m'enlève la perf et je peux donc prendre une douche (yeaaaas, ça fait un bien fou !).

Je suis donc d'une humeur exécrable. Heureusement, ma mère passe à l'heure du déjeuner (tiens, le déjeuner : soupe (infecte) + yahourt + compote... je prends un demi-yahourt et je garde la compote pour l'après-midi) et des collègues en début d'après-midi. Ils me font rigoler, me remettent dans le bain en me posant des questions techniques. C'est un peu fatiguant (vu que j'étais déjà fatiguée) mais ça fait vraiment du bien.

Je somnole un peu l'après-midi mais le drain me gêne pour trouver une position agréable (c'est la seule . Ma mère repasse un peu plus tard avec des boules quiès, puis mon père encore plus tard. Cela m'a touchée.

Mon compagnon et mon fils aîné ne viennent pas. Ils sont allés à un enterrement l'après-midi et sont bloqués dans les bouchons. Pas très grave, je rentre demain en principe.

Dans l'après-midi, je fais rigoler les infirmières parce que je regarde URGENCES. Dans la soirée, le chirurgien passe. Il me demande comment ça se passe, si j'ai mal et tout et tout. Il regarde les cicatrices, le drain, me dit que ça va et qu'on m'enlèvera le drain demain matin. Il me confirme ma sortie demain midi. Chouette.. Je vais retrouver mon lit... Je suis juste un peu déçue qu'on ne m'enlève pas le drain parce que je m'étais dit que je dormirais mieux sans mais bon.

20mn après, surprise, le chirurgien est de retour pour finalement m'enlever mon drain. Ca chatouille plus que ça fait mail. On sent un grand professionnalisme et une assurance dans ses gestes. Je me dit que si ma sleeve s'est déroulée comme ça, c'est super bien. Il me refait lui-même le pansement.

Question repas, c'est très monotone : soupe, yahourt (sucré) et compote. Je prends à chaque fois quelques cuillères à café et abandonne. Je n'ai absolument pas faim du tout et je suis très rapidement calée. Je ne sais pas si ça va continuer mais j'ai peur de n'avoir plus aucune énergie si je ne mange pas grand chose.

Je m'endors devant la télé et, quand l'infirmière me réveille vers 23 H, je demande un somnifère. Je dors comme un bébé...

Vendredi matin : je prends une douche et je me lave les cheveux, ce qui finit de faire disparaître les traces de Bétadine. Une infirmière vient me refaire le pansement du drain juste après la douche pour éviter de rester avec un pansement mouillé. Enfin, le chirurgien vient me confirmer ma sortie, me rappeler les règles alimentaires (jusqu'au vendredi suivant, liquide (soupe, potage, yahourt, compote, bref, tout ce qui passe dans une paille) et ensuite pendant 15 jours, mouliné ou mixé texture la plus lisse possible et c'est lui qui me donnera le feu vert pour réintégrer des morceaux), me donner mon arrêt de travail jusqu'au 20 mars (ça ne sert à rien, je suis profession libérale mais on sait jamais) et l'ordonnance pour les pansements, l'infirmière et les analyses de sang. Je suis étonnée de ne pas avoir de vitamine mais le chirurgien me précise qu'on verra au vu des analyses de sang dans 3 semaines. Merci docteur.

Je retrouve ma maman au bureau des sorties et là, je prépare mes deux chèques, l'un pour l'anesthésiste et l'autre pour le chirurgien. La secrétaire me rétorque : "vous faites quoi ?" Moi : "Ben, je prépare les chèques pour les médecins". La secrétaire : "Mais non Madame, vous n'avez rien à payer, vous avez demandé une prise en charge hospitalière et du coup, c'est votre mutuelle qui règlera directement les médecins".

La cerise sur le gâteau... Strictement rien à payer !... Je n'en reviens pas.

Bref, me voilà de retour chez moi. Contente de retrouver mon appartement, mon lit, mon canapé. Je suis bien fatiguée mais mon fils aîné est là (ce sont toujours les vacances scolaires) et est aux petits soins en attendant le retour de mon compagnon.

Prochain épisode : la semaine liquide...

A bientôt.

Comments

[Maya]

Bonjour, alors comment se passe votre vie avec cette sleeve, avez vous retrouvé la forme souhaitée? Avez vous rencontré des problèmes?

Au plaisir de vous lire

Cdt

Maya