La vie reprend son cours

Bonsoir,

Après mon message d'il y a 10 jours, posté après l'onde de choc des attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et Vincennes, la vie doit reprendre son cours... et le parcours de la future sleevée aussi.

J'ai déjà un peu parlé de la première séance chez la psy... Depuis, j'ai aussi la 2ème. Et toujours de grosses larmes. C'est dur de pleurer devant quelqu'un qui a probablement 15 ans de moins que soi. C'est aussi dur de prendre conscience de plein de choses, de s'apercevoir qu'on a aucun souvenir des repas quotidiens qu'on prenait enfant, de réaliser qu'on mange vite parce qu'on culpabilise tellement de manger qu'on a envie que ça se finisse le plus vite possible, de prendre conscience qu'on a peut-être réellement vécu un traumatisme qui a bouleversé notre relation à la nourriture. Bref, c'est compliqué, c'est violent mais, même si je pleure pendant la moitié de la séance, je suis hyper soulagée quand je sors de chez la psy.

Il va y avoir 4 à 5 séances comme cela pour raconter ma vie et répondre aux questions de la psy. Et après on verra ce qu'il faut travailler (à ce niveau là, c'est un peu flou quand même).

Sinon, j'ai passé ma fibroscopie vendredi dernier. J'avais bien évidemment vu l'anesthésiste au préalable. Le jeudi, l'assistante du médecin m'appelle pour me demander de me présenter aux pré-admissions d'ambulatoire à 10 H. Génial pour moi qui ne suis pas matinale (d'aucun que j'ai énormément travaillé la semaine dernière et que j'ai du cumuler 15 H de sommeil sur les 3 nuits précédentes).

Pour une fois, je suis à l'heure (c'est un truc que j'ai remarqué dans mon parcours de sleeve : contrairement à mon habitude, je suis toujours à l'heure, voire en avance). En 5mn, j'ai effectué les formalités d'entrée et remis les chèques dont un pour la clinique parce que j'ai joué la précieuse et demandé une chambre individuelle (jusqu'à présent, sur de l'ambulatoire, je n'avais connu que des box sans grande intimité dans des sous-sols un peu glauques de cliniques diverses).

Direction la petite chambre (en fait, un box individuel avec un vrai lit, un petit lavabo, une armoire et une porte qui ferme à clé) où on me demande de m'habiller (enfin, de me déshabiller pour mettre la super tenue sexy d'hôpital avec la jolie charlotte, le slip trop petit et les chaussons qui font glisser) et où je peux mettre mes affaire dans un placard (et non dans une caisse en plastique stockée sous le lit).

En attendant, je fais mes cartes de voeux en écoutant France Info (ok, j'aurais pu mettre une autre radio pour me détendre mais le matin, j'aime bien entendre les infos en boucle parce que je ne les retiens qu'après les avoir entendus 15 fois).

40mn plus tard, on vient me chercher. Charmant brancardier qui me descend au bloc en blaguant. Décidément, je l'apprécie cette clinique.

En bas, je retrouve le gastro et l'anesthésite, tous les deux de bonne humeur, blaguant, se rappelant de nos entretiens et un peu étonnée que je n'ai strictement aucune appréhension quant à la fibro.

 Une piqûre plus tard, je tombe dans les vapes... pour me réveiller 45mn plus tard, l'esprit plutôt clair (mais en revanche pas la vue claire puisqu'il ne faut pas mettre de lentilles et on doit laisser ses lunettes dans la chambre) et face à un infirmier hyper mignon (décidément, dans cette clinique, ils doivent embaucher en fonction du physique...).

Au bout de 10mn, j'en ai ras le bol d'attendre. Je mate mes voisins... qui n'ont pas été choisis sur leur physique eux (outre le fait qu'ils pourraient être mon père). D'un autre côté, allongés avec seuls nos têtes qui dépassent couvertes d'une belle charlotte et des fils qui sortent de partout, on ne doit pas faire envie !

Mal nul part. Génial. Au bout de quelques temps, j'ai le droit de remonter. Tant mieux, je commençais à cailler.

Retour dans ma petite chambre douillette où je m'allonge sous la couverture jaune.

Une petite demi-heure plus tard, une infirmière arrive, me prend la tension (très bonne), m'indique que je vais avoir une petite collation sous peu et que je peux me rhabiller et demander qu'on vienne me chercher vers 14H car le médecin va venir me voir sous peu.

La collation contient des pruneaux au vin... Trop drôle. Je ne savais pas qu'on donnait de l'alcool dans les cliniques.

Le médecin m'amène une photo de mon estomac (super souvenir, on se croirait chez Disney !), que tout va bien, que mon estomac est "beau" (mouais... je suis sceptique puisqu'il est gros, donc il ne peut pas être beau) et que j'aurais les résultats de la biopsie d'ici une semaine.

Pour sortir, il faut impérativement que l'accompagnant vienne chercher le malade dans la chambre et signe le bon de sortie. Ca ne rigole pas avec la sécurité.

L'après-midi, au début, j'étais plutôt bien. Mais, vers 17 H, gros coup de barre. Sauf que j'avais une soirée officielle à 18H45 à laquelle j'étais obligée d'aller.

J'y suis allée pour rentrer vers 21 H 30 et me mettre au lit illico. J'ai dormi 10 H d'affilée. Exceptionnel pour moi.

Aujourd'hui lundi, l'assistante du médecin m'a appelée pour savoir si j'avais passé un bon week-end, si j'avais eu des douleurs etc.

Résumé : une fibroscopie dans des conditions idéales, pas de douleur, peu de fatigue... Si tous les examens pouvaient être comme ça...

Pour le test d'apnée du sommeil, je suis obligée d'attendre une semaine de plus, la pneumologue a un contretemps. C'est dommage parce que je revois mon chirugien ce jeudi et que, du coup, je n'aurais pas tous les résultats.

Moi qui ait eu 3 enfants, je me retrouve aussi impatiente de connaître la suite que d'accoucher (je n'ai jamais aimé l'état de grossesse donc je n'attendais qu'une chose, la naissance pour voir enfin la tête de mes enfants).

Donc, prochain post après mon RV chez le chirugien jeudi après-midi....

Bonne nuit.